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Budget énergie du logement : quelles évolutions à prévoir dans le contexte des élections présidentielles ?

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Budget énergie du logement : quelles évolutions à prévoir dans le contexte des élections présidentielles ?

Actualités
Publié le 03/05/2017 - Mis à jour le 03/05/2017

Budget énergie du logement : quelles évolutions à prévoir dans le contexte des élections présidentielles ?

Le budget énergie des ménages a toujours été une question très politique, à la fois liée aux fondamentaux du marché de l'énergie (comme le prix du pétrole sur les marchés) et à d'importants choix de société (fermeture de la centrale de Fessenheim, transition énergétique). Tour d'horizon de ce qui s'annonce dans les prochains mois, notamment selon le candidat qui remportera les élections présidentielles.

 

Les programmes de Marine Le Pen et Emmanuel Macron sur l'énergie

 

Côté production d'électricité, Marine Le Pen défend fermement la filière nucléaire et entend prolonger de façon significative la durée de vie des centrales. Les énergies renouvelables seront développées selon un principe de patriotisme économique visant à faire produire les composants en France, sauf l'éolien (maritime et terrestre) sur lequel un moratoire sera instauré.

Emmanuel Macron souhaite de son côté conserver l'objectif de la loi de transition énergétique d'abaisser à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français à horizon 2025. Il souhaite fermer les dernières centrales au charbon, très polluantes, et doubler en 5 ans les capacités éoliennes et solaires, notamment en simplifiant les procédures administratives.

Du côté des tarifs, Marine Le Pen propose une baisse de 5% des tarifs réglementés de l'électricité et du gaz ainsi qu'une augmentation de l'ARENH (le prix auquel EDF vend de l'électricité en gros à ses concurrents), l'objectif principal semblant être la restauration de la compétitivité prix d'EDF, majoritairement détenu par l'Etat, au détriment de ses concurrents privés.

Emmanuel Macron de son côté préconise plutôt d'agir sur la consommation en mettant en place un plan de rénovation énergétique d'un million de logements (audit énergétique gratuit pour les ménages, crédit d'impôts à versement immédiat plutôt que différé). L'isolation thermique est en effet un puissant levier pour réduire la facture d'énergie d'un logement, le chauffage représentant 62% de la consommation d'un foyer moyen.

Pour limiter la hausse des prix de l'énergie, Marine Le Pen mise donc sur une solution étatiste (soutien à EDF) et sur le nucléaire, alors qu'Emmanuel Macron fait davantage de place aux énergies renouvelables, de plus en plus compétitives face au nucléaire, et aux gains de l'efficacité énergétique.

 

Les évolutions tarifaires prévues à court terme

 

Bonne nouvelle : les tarifs réglementés du gaz naturel baissent de 3,3% en moyenne au 1er mai 2017. La formule tarifaire indexant les tarifs réglementés sur les prix du gaz naturel sur les marchés de gros et sur le baril de pétrole réserve cette bonne surprise aux consommateurs après un début d'année 2017 marqué par des évolutions contrastées (+5% en janvier, -0,6% en février, +2,6% en mars, -0,7% en avril).

Du côté de l'électricité, l'actualité est moins favorable aux consommateurs. Au 1er août 2017 est prévue une augmentation du TURPE, le tarif d'acheminement qui rémunère le gestionnaire de réseau d'électricité. La facture d'un particulier augmentera à cette occasion de 2% en moyenne, sans compter qu'une hausse est également à craindre sur les prestations techniques annexes comme les frais de mise en service de compteur lors d'un déménagement.