Selon de nombreux notaires interrogés sur le sujet du blocage des ventes, la réponse est claire : devant la baisse des prix annoncée, mieux vaut vendre aujourd’hui, quitte à concéder une baisse sur le prix du bien, pour éviter d’être perdant dans l’avenir.

Pourtant, ce n’est pas à l’heure actuelle leur réaction : ceux qui cherchent à vendre leur bien sont en effet nombreux aujourd’hui à rester bloqués sur leur prix de vente initial, habitués à avoir l’avantage dans la loi de l’offre et de la demande. En effet, des prix en hausse ces dernières années, un marché dynamique, ainsi qu’une fiscalité de la fin de l’année 2011 qui a poussé de nombreux acheteurs à passer le pas (pour profiter des derniers avantages de la fiscalité sur les plus-values, notamment), ont habitué les vendeurs à contrôler le marché. Une situation qui n’est pas tout à fait la même aujourd’hui : « D’un côté, après la vague des ventes de 2011 afin d’échapper à la vague de fiscalité des plus-values, les vendeurs s’arc-boutent sur leurs prix, et de l’autre, les banques accordent difficilement des crédits et les acquéreurs attendent une baisse qui tarde à venir », explique-t-on sur le site notarial Immonot.com. Des réflexes qui ne sont pas en accord avec les prévisions d’un marché en perte de vitesse, qui annonce au contraire une baisse des prix à venir. Les experts de l’acquisition, anticipant cette situation, conseillent donc aux vendeurs de passer à l’acte maintenant, afin de ne pas perdre plus, et de concéder des baisses sur le prix de leur bien allant de 5 à 10%.

Publié le 10 octobre 2012