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Bilan de l’immobilier ancien au 1er semestre 2018 : un marché au beau fixe... jusqu’à l’assèchement du stock de biens

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Bilan de l’immobilier ancien au 1er semestre 2018 : un marché au beau fixe... jusqu’à l’assèchement du stock de biens

Actualités
Publié le 12/06/2018 - Mis à jour le 12/06/2018

Bilan de l’immobilier ancien au 1er semestre 2018 : un marché au beau fixe... jusqu’à l’assèchement du stock de biens

Le 1er semestre 2018 touchant bientôt à sa fin, l’heure est venue pour le réseau Guy Hoquet de faire le bilan** des 6 premiers mois d’une année 2018 qui s’annonçait décevante au regard de 2017, synonyme de tous les records.

Contre toutes attentes, le réseau constate un volume de ventes au national en hausse de 4.2% sur le 1er semestre 2018 vs. la même période de 2017.

En augmentation également sur ce même laps de temps, les prix au m², qui ont enregistré +1,2% au national, sur une fourchette allant de +0,7% pour la Province à +6,8% sur la capitale.

Cependant, si la tendance semble toujours à la hausse des prix, il est important de souligner que les proportions sont moindres que l’année passée.

Malgré ces résultats positifs et la bonne forme du marché de l’immobilier aujourd’hui, à notre sens, il y a fort à parier que cette situation ne durera pas, tant le déséquilibre constaté entre l’offre et la demande est historique : -12,5% de mandats de ventes enregistrés au sein du réseau Guy Hoquet sur les 6 premiers mois de 2018 par rapport aux mêmes mois de 2017.

En cette période législative trouble, la nouvelle politique du logement n’étant pas encore votée, tous les doutes sont permis pour le secteur…

 

Au national, tous les voyants sont au vert

Au 1er semestre de l’année 2018, le réseau constate que le marché de l’immobilier dans l’hexagone s’est montré favorable aux futurs acquéreurs.

En effet, si les prix au m² ont enregistré une légère augmentation (+1,2% vs. S1 2017) pour s’afficher désormais à 2 545€* en moyenne environ, le prix de vente moyen s’est, lui, stabilisé aux alentours des 220 000€ (+0,5% vs. S1 2017).

Dans le même temps, la superficie moyenne a grimpé (+3m² entre le 1er semestre 2017 et le même segment de 2018 ; +1,8m² depuis le 1er trimestre 2018) pour atteindre les 86,8 m².

 

Toujours plus haut, toujours plus vite : le leitmotiv du marché parisien

Encore une fois, s’il est un marché qui n’aspire pas à la stabilité pour le réseau Guy Hoquet, c’est bien celui de la capitale !

Passant d’une moyenne de 8 911€ le m² au 1er semestre 2017 à 9 510€ au S1 2018, les prix parisiens se sont vu majorer de 6,8%. Même constat pour le prix de vente moyen qui prend 5% en seulement 3 mois (473 598€ actuellement contre 451 200€ au 1er trimestre).

La superficie moyenne de presque 50 m² quant à elle, demeure stable (49,8m² au S1 2018, soit 0,5m² de plus qu’à la même période l’année précédent).

Symptomatique d’un marché qui se tend - encore davantage - la rapidité à laquelle les transactions se font : - 3 jours en moyenne (61 jours sur les 6 mois de 2018 vs. 64 jours la même période en 2017).

 

Un marché francilien sous influence parisienne

Si le marché de l’Ile-de-France (hors Paris) ne compte pas encore toutes les caractéristiques de celui de la ville lumière, certains marqueurs sont là pour rappeler sa proximité.

Ainsi, entre le 1er semestre 2018 et celui de 2017, le réseau Guy Hoquet constate une hausse des prix de l’ordre de 2,2%, portant à 3 501€ environ le m², couplée à une diminution de la surface moyenne de 2,4m² entre ces 2 périodes (79,4m² actuellement contre 81,8 m² au S1 2017).

A noter également la stabilité du prix de vente moyen - 277 804€ à date, soit -0,3% vs. le S1 2017).

Cette conjoncture souligne clairement l’obligation des acquéreurs, disposant toujours du même budget, de rogner sur quelques mètres carrés afin de concrétiser leur projet immobilier.

Cependant, à contrario du marché parisien, les délais de vente s’allongent de 4 jours en Ile-de-France pour passer à 74 jours (vs. 70 au 1er semestres 2017).

 

Une province où il fait bon acheter

La France ne dispose pas d’un seul marché de l’immobilier mais bien de plusieurs distincts, et il suffit de jeter un œil à celui de la province pour s’en convaincre !

Dotés de prix stables ou quasi (+0,7% – 1 923€ le m² au 1er semestre 2018 contre 1 909€ l’année précédente à la même période), la province offre un pouvoir d’achat en hausse aux ménages désireux d’acquérir sur ses terres. Ainsi, le réseau Guy Hoquet constate une augmentation d’1,2m² de la surface moyenne d’achat, frôlant désormais les 100m² (97 m² au S1 2018 vs. 95,8m² au S1 2017), et ce pour un prix moyen grimpant de 1,8% pour atteindre les 186 531€ environ.

Des acquisitions qui se font dans la sérénité puisque le délai de vente, établi à 97 jours au 1er semestre 2018, est en hausse de 2 jours en comparaison avec le même segment de 2017.

Un climat idéal et propice à l’achat… tant et si bien que le manque de mandats de vente commence à se faire ressentir.

 

Quand Bordeaux reprend son souffle, Lyon accélère

 

Victime de son succès, Bordeaux a vu ses prix exploser en 2017, jusqu’à afficher +17% en cumulé !

Exsangue, la ville s’apaise en cette 1ère partie d’année 2018 et voit ses prix au m² se stabiliser à 4 050€ (-0,1% vs. S1 2017).

Signe indéniable de la fin de l’emballement, le budget moyen diminue de 3,3%, passant de 307 496€ au 1er semestre 2017 à 297 270€ actuellement, ainsi que la superficie moyenne avec -2,6m² (76 m² pour la 1ère moitié de 2017 contre 73,4m² sur la même partie de 2018).

 

Profitant de l’accalmie bordelaise, Lyon se démarque afin de rééquilibrer ses prix, historiquement victimes d’une décote.

Le réseau Guy Hoquet constate ainsi, entre le 1er semestre 2017 et la même période sur 2018, une envolée de tous les marqueurs :

  • + 8% pour les prix au m², qui tutoient désormais les 4 000€ (3 950€),
  • + 12,7% pour le prix de vente moyen qui est passé de 239 844€ à 270 180€,
  • + 2,4m² du côté de la surface moyenne – 68,4m² à date contre 66 m² au 1er semestre 2017.

 

Un horizon plus gris en perspective pour le 2ème semestre de l’année

 

L’effondrement du nombre de transactions, tant redouté en début 2018, n’ayant pas eu lieu, un effet secondaire logique commence déjà à se faire sentir sur le terrain : l’assèchement de l’offre.

Ainsi, entre le 1er semestre 2017 et la même période en 2018, Guy Hoquet constate une baisse de 12,5% des mandats de vente enregistrés.

Outre la construction de logements qui ne se fait pas en quantité suffisante, cet assèchement de l’offre pourrait trouver sa cause dans la typologie des acquéreurs.

 

*hors immobilier neuf

**Selon les transactions du réseau Guy Hoquet enregistrées entre le 1er janvier et le 15 mai 2018, sur un périmètre d’agences constant.