Immeuble de rapport

Immeuble de rapport

L'immeuble de rapport : le placement locatif par excellence

Vous cherchez à investir dans la pierre pour vous constituer un patrimoine durable et générer des revenus complémentaires ? L'achat d'un immeuble de rapport peut être une solution intéressante pour atteindre ces objectifs. Ce type d'investissement locatif permet en effet de percevoir des loyers tout en profitant de l'effet de levier du crédit et d'avantages fiscaux non négligeables.

Mais qu'est-ce qu'un immeuble de rapport exactement ? Quels sont les critères pour en évaluer la rentabilité ? Comment bien choisir son bien et optimiser sa gestion ? Et quelles sont les règles fiscales applicables aux revenus fonciers générés ?

Pour vous aider à y voir plus clair, Guy Hoquet vous donne toutes les clés pour réussir votre investissement dans l'immobilier de rapport.

Définition : qu'est-ce qu'un immeuble de rapport ?

Un immeuble de rapport est un bien immobilier (bâtiment, ensemble de logements ou de locaux) destiné à être loué pour générer des revenus réguliers sous forme de loyers. Il s'oppose donc à un immeuble occupé par son propriétaire pour ses propres besoins (résidence principale ou secondaire).

L'immeuble de rapport peut être de différentes natures :

  • Un immeuble collectif composé de plusieurs logements (appartements, studios, chambres) loués à usage d'habitation principale ou secondaire. C'est la forme la plus classique.
  • Un immeuble mixte comprenant à la fois des logements et des locaux commerciaux ou professionnels (bureaux, commerces, entrepôts). Il permet de diversifier les revenus locatifs.
  • Un immeuble commercial ou tertiaire constitué uniquement de locaux professionnels (boutiques, bureaux, locaux d'activité). Il offre généralement des rendements plus élevés mais aussi plus risqués.
  • Une résidence avec services (étudiante, sénior, de tourisme) gérée par un exploitant professionnel. Les loyers sont souvent garantis et les contraintes de gestion allégées.

Dans tous les cas, l'objectif d'un immeuble de rapport est de dégager des bénéfices grâce à la perception de loyers, dont le montant doit être supérieur aux charges d'acquisition et de détention (intérêts d'emprunt, travaux, taxe foncière, assurances, impôts...).

La rentabilité de l'investissement repose donc sur plusieurs paramètres clés :

  • Le prix d'achat et le montant de l'apport personnel
  • Le volume et la pérennité des loyers perçus
  • Le niveau et l'évolution des charges et de la fiscalité
  • La capacité à valoriser le bien dans la durée

Exemple : Marc achète un petit immeuble ancien composé de 4 appartements et 1 local commercial pour 600 000 €. Après travaux, il perçoit 3 500 € de loyers par mois, soit un rendement locatif brut de 7% par an. En déduisant les charges et les impôts, son rendement net est de 5%, ce qui lui permet de rembourser son crédit et de se constituer un complément de revenus.

Les avantages de l'investissement dans l'immobilier de rapport

Investir dans un immeuble de rapport présente de nombreux avantages par rapport à d'autres placements immobiliers ou financiers :

  • C'est un actif tangible et durable, qui conserve sa valeur dans le temps et se transmet facilement (effet de patrimoine). Contrairement à un logement isolé, un immeuble bénéficie d'un marché plus large et plus liquide.
  • Il génère des revenus locatifs réguliers et prévisibles grâce à la mise en location des logements et locaux. Ces revenus sont généralement indexés sur l'inflation (IRL) et peuvent être estimés à l'avance grâce aux baux en cours.
  • Il permet de mutualiser les risques locatifs (vacance, impayés, dégradations) en les répartissant sur plusieurs biens et locataires. Les logements vacants peuvent être plus facilement reloués que dans un immeuble entier.
  • Il offre des perspectives de plus-value intéressantes lors de la revente, en raison de la hausse tendancielle des prix immobiliers et de l'effet de valorisation lié aux travaux et à la gestion.
  • Il bénéficie d'un effet de levier fiscal grâce à la possibilité de déduire les charges et les intérêts d'emprunt des revenus fonciers imposables. L'excédent est même imputable sur le revenu global.
  • Il peut être financé à crédit dans des conditions attractives grâce aux taux bas et à la durée des prêts. L'effet de levier du crédit démultiplie la rentabilité des fonds propres investis.
  • Il est souvent éligible à des dispositifs de défiscalisation (Pinel, Malraux, Monuments Historiques) qui permettent de réduire significativement l'impôt sur le revenu en contrepartie d'engagements de location.

Mais l'investissement dans un immeuble locatif comporte aussi des risques et des contraintes à prendre en compte :

  • Un coût d'acquisition élevé et des frais d'acte importants (7 à 8%) qui nécessitent un apport personnel conséquent et réduisent la rentabilité initiale.
  • Une gestion locative chronophage et potentiellement conflictuelle qui requiert du temps et des compétences spécifiques (sélection des locataires, bail, état des lieux, quittances, relances...). Le recours à un administrateur de biens est souvent nécessaire.
  • Des obligations juridiques et réglementaires strictes à respecter en matière de sécurité, de salubrité, de performance énergétique... sous peine de sanctions. Un immeuble peut vite devenir un gouffre financier s'il est mal entretenu.
  • Une rentabilité locative relativement faible (3 à 5% en moyenne) comparée à d'autres investissements plus dynamiques (actions, SCPI...) mais plus volatils. Les loyers sont aussi plus fiscalisés.
  • Une liquidité assez réduite en raison de la difficulté à revendre rapidement un immeuble entier sans décote. Les délais de vente dépassent souvent 6 mois.

Autant de paramètres à intégrer dans son business plan avant de se lancer !

Les critères de choix d'un immeuble de rapport rentable

Pour maximiser les chances de réussite de son investissement locatif, plusieurs critères de sélection sont à étudier attentivement :

  • L'emplacement de l'immeuble : il doit être situé dans une zone géographique attractive et dynamique sur le plan économique et démographique (bassins d'emploi, universités, transports...). Évitez les secteurs en déclin.
  • L'état général du bâti : préférez un immeuble en bon état, aux normes et bien entretenu. Des travaux de rénovation peuvent être rentables, mais attention aux mauvaises surprises. Privilégiez la qualité à la quantité.
  • Le potentiel locatif : analysez la demande locative (logements, bureaux, commerces) et les niveaux de loyers pratiqués dans le quartier. Assurez-vous de la solvabilité des locataires en place et des perspectives de relocation.
  • Les charges de copropriété : vérifiez le montant et la répartition des charges communes (entretien, gardiennage, ascenseur...) qui peuvent peser sur la rentabilité. Attention aux immeubles avec de lourds travaux votés ou à prévoir.
  • Le régime fiscal applicable : renseignez-vous sur les règles d'imposition des revenus fonciers et les possibilités de défiscalisation offertes par l'immeuble (Pinel, Malraux, Monuments Historiques...). Un bon conseil peut faire la différence.
  • Le prix au m² et le rendement locatif : comparez-les à ceux du marché local pour vous assurer de ne pas surpayer votre achat. Méfiez-vous des rendements supérieurs à 6-7% qui cachent souvent des défauts.
  • Les diagnostics technique (amiante, plomb, termites, performance énergétique...) : ils sont obligatoires et peuvent révéler des non-conformités coûteuses à traiter. Ne les négligez pas.
  • Les modalités de financement : faites jouer la concurrence bancaire pour obtenir le meilleur taux et la durée de crédit la plus adaptée à votre projet. Un courtier peut vous aider à optimiser votre plan de financement.

N'hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels (agences immobilières comme Guy Hoquet, notaires, gestionnaires, fiscalistes...) pour sécuriser votre achat et sa rentabilité future.  

La fiscalité applicable aux immeubles de rapport

Un immeuble de rapport relève du régime fiscal des revenus fonciers, sauf s'il est inscrit au bilan d'une société ou loué en meublé professionnel (LMP).

Les loyers perçus doivent être déclarés chaque année dans la catégorie des revenus fonciers (déclaration n°2044) et sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux de 17,2%.

Vous pouvez déduire de ces revenus la plupart des charges liées à la détention et à la gestion de l'immeuble :

  • Les intérêts d'emprunt immobilier et les frais de contrats
  • Les dépenses d'entretien, de réparation et d'amélioration
  • Les primes d'assurance (PNO, loyers impayés)
  • Les frais de gestion, de procédure, de relocation
  • Les taxes foncières et d'ordures ménagères
  • Les provisions pour charges dans certaines limites
  • Les amortissements des biens meubles (mobiler loué) et des travaux d'amélioration

En cas de déficit foncier (charges supérieures aux loyers), celui-ci est déductible du revenu global dans la limite de 10 700 € par an. L'excédent est reportable sur les 10 années suivantes.

Si vous réalisez de gros travaux de rénovation ou de restauration, vous pouvez aussi bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu, dans le cadre :

  • Du dispositif Pinel ancien (travaux location pendant 6, 9 ou 12 ans)
  • Du dispositif Malraux (rénovation complète d'un immeuble ancien dans certains secteurs avec déficit foncier déductible sans limite)
  • Du dispositif Monuments Historiques (restauration d'un immeuble classé avec réduction d'impôt de 15 à 25% des travaux)

Lors de la revente de l'immeuble, la plus-value immobilière réalisée est imposable à la "flat tax" de 30% ou sur option au barème progressif après abattements pour durée de détention.

Un immeuble détenu plus de 22 ans est exonéré de plus-value (sauf prélèvements sociaux).
Un immeuble transmis par succession ou donation bénéficie d'abattements et d'exonérations spécifiques.

Bien piloter son schéma fiscal est essentiel pour optimiser son rendement locatif net après impôt !

Guy Hoquet répond à vos questions sur les immeubles de rapport

Le rendement d'un immeuble locatif dépend de nombreux critères (emplacement, type de biens, niveaux de loyers, charges, fiscalité...) mais se situe généralement entre 3 et 5% net par an. À titre de comparaison, les placements financiers sans risque rapportent moins de 2%.
Il n'y a pas d'immeuble idéal, tout dépend de vos objectifs, de votre profil et des caractéristiques du bien. Les immeubles d'habitation sont souvent plus stables et plus faciles à gérer que les immeubles commerciaux, mais ces derniers offrent des rendements supérieurs. La diversification est souvent un bon compromis.
Multipliez les visites, posez les bonnes questions et entourez-vous de professionnels (agent immobilier, gestionnaire, expert...) pour analyser le marché, le potentiel locatif et la solidité du bâti. Méfiez-vous des annonces trop alléchantes et ne vous précipitez pas sur le premier bien venu.
Les grandes métropoles régionales (Lyon, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Rennes...) offrent souvent un bon potentiel locatif grâce à leur dynamisme économique et démographique, mais les prix d'achat y sont élevés. Certaines villes moyennes bien desservies et au marché plus abordable peuvent aussi être intéressantes (Nancy, Le Mans, Angers...).
L'immobilier neuf offre des avantages (confort, normes, garanties, fiscalité...) mais est souvent plus cher à l'achat, avec des loyers plafonnés. L'immobilier ancien est moins onéreux au m² et permet de dégager des rendements supérieurs, mais il nécessite souvent des travaux. À vous de déterminer votre stratégie en fonction de votre budget et de vos contraintes.

L'essentiel à retenir sur les immeubles de rapport

  1. Un immeuble de rapport est un bien immobilier destiné à être loué pour générer des revenus réguliers sous forme de loyers. Il peut être résidentiel, mixte ou commercial.
  2. Investir dans un immeuble locatif présente de nombreux avantages : constitution d'un patrimoine durable, revenus complémentaires, mutualisation des risques, perspectives de plus-value, effet de levier fiscal et crédit... 
  3. Mais cet investissement comporte aussi des contraintes : coût initial élevé, gestion chronophage, obligations réglementaires, rentabilité modérée, liquidité réduite...
  4. Pour optimiser son achat, il faut être vigilant sur l'emplacement, l'état du bâti, le potentiel locatif, les charges, la fiscalité, le prix et le rendement du bien.
  5. Un immeuble de rapport relève du régime fiscal des revenus fonciers, avec des règles spécifiques de déduction des charges, d'imputation des déficits et de taxation des plus-values. Des dispositifs de défiscalisation existent pour les travaux de rénovation.

Avec un rendement moyen de 3 à 5% par an, l'immobilier de rapport offre un couple rendement/risque attractif par rapport à d'autres placements. Mais il ne s'improvise pas ! Une sélection rigoureuse du bien et un pilotage actif de la gestion sont indispensables pour sécuriser la rentabilité dans la durée. Le recours à des professionnels est souvent un gage de réussite.

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